La résilience

On entends un peu partout ce terme de résilience, comme s’il était devenu tendance, alors qu’en terme de cheminement il exprime en réalité bien plus qu’un simple pardon.

Peu importe les traumas subis, les évènements affrontés ou la gravité des impacts sur notre moi-intérieur, ce parcours de résilience se déroule toujours dans le même ordre et selon un schéma psychologiquement commun et égal à chacun d’entre nous, la seule chose qui puisse différer c’est la notion de temporalité.

En effet, chacun a son propre rythme et sur l’échelle temporelle, dont nous nous servons pour nous situer dans un quotidien que nous tentons illusoirement de maitriser, il est certain que nous ne sommes pas tous au même point.

J’ai vécu moi-même ce cheminement, sans même avoir vraiment conscience que je traversais cette tempête, et sans non plus avoir connaissance de ce schéma de résilience, c’est en suivant bien plus tard une conférence de Boris Cyrulnik sur le sujet, que j’ai compris tous les tenants et les aboutissants de cette magnifique transformation par laquelle une grande majorité de personnes pouvaient passer, une ou plusieurs fois, et cela en l’espace d’une ou plusieurs vies.

Ce sont toutes ces étapes que nous pouvons aussi comparer à des passages de degrés supérieurs, parce que nous évoluons, nous quittons nos anciennes peaux pour transmuter vers nos vrais nous, notre essence profonde qui se déleste à chaque fois de couches émotionnelles devenues inutiles et trop lourdes à porter comme un oignon déguisé qui pèlerait son égo.

Bien que j’adhère totalement à son travail de neurologue et neuropsychiatre, mais toutefois un peu moins de son analyse en tant que psychanalyste, Boris Cyrulnik a permis de vulgariser ce concept de résilience, et le définir plus précisément par une logique évolutive du comportement de l’être, jusqu’à en établir une méthode saine de guérison qu’il dénomme « renaître de sa souffrance » et dont vous pouvez suivre un résumé via le lien suivant :

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Man using scissors to remove the word can't to read I can do it concept for self belief, positive attitude and  motivation

 

J’ai vécu moi-même ce cheminement, sans même avoir vraiment conscience que je traversais cette tempête, et sans non plus avoir connaissance de ce schéma de résilience, c’est en suivant bien plus tard une conférence de Boris Cyrulnik sur le sujet, que j’ai compris tous les tenants et les aboutissants de cette magnifique transformation par laquelle une grande majorité de personnes pouvaient passer, une ou plusieurs fois, et cela en l’espace d’une ou plusieurs vies.

Ce sont toutes ces étapes que nous pouvons aussi comparer à des passages de degrés supérieurs, parce que nous évoluons, nous quittons nos anciennes peaux pour transmuter vers nos vrais nous, notre essence profonde qui se déleste à chaque fois de couches émotionnelles devenues inutiles et trop lourdes à porter comme un oignon déguisé qui pèlerait son égo.

Bien que j’adhère totalement à son travail de neurologue et neuropsychiatre, mais toutefois un peu moins de son analyse en tant que psychanalyste, Boris Cyrulnik a permis de vulgariser ce concept de résilience, et le définir plus précisément par une logique évolutive du comportement de l’être, jusqu’à en établir une méthode saine de guérison qu’il dénomme « renaître de sa souffrance » et dont vous pouvez suivre un résumé via le lien suivant :

 

J’ai pu suivre une de ses conférences en direct il y a peu, et je vous partage ici ce que j’ai pu en comprendre, et qui je l’espère, vous permettra de mieux appréhender certaines étapes par lesquelles vous passez, ou aller passer, et ainsi dédramatiser la sensation d’échec émotionnel que vous subissez aussi très certainement.

Je peux me permettre de vous en faire part, car ayant moi-même traversé cette épreuve identitaire, que je compare à un séisme interne qui chamboule tout, absolument tout ce à quoi vous vous êtes toujours accroché ou fié, il va maintenant vous falloir concentrer cette énergie extérieure qui vous bouscule et l’inviter à entrer en vous, pour venir nettoyer sans regrets tout ce qui ne vous sert plus et vous permettra de faire de la place à une meilleure version de vous-même.

Facile à dire c’est vrai, mais restez confiant, car rien n’est immuable et tout change toujours pour un mieux. Nous allons donc reprendre ce schéma, tel que l’explique Boris Cyrulnik, en 3 grandes étapes de questionnement, car toute transformation ne peux se faire sans s’interroger au plus profond de soi avec sincérité et bienveillance.

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Tout d’abord il va falloir poser clairement et factuellement ce que nous vivons, et identifier l’acte, l’évènement ou la situation qui nous a blessé ou nous traumatise encore, autrement dit, faire face à la réalité :

Comment se remettre d’un traumas passé et comment arrêter de le ressasser?

Quand un malheur arrive, bien souvent il affecte des personnes venant d’un environnement précaire, socialement instable ou ayant déjà connu des symptômes de violence. Mais malheureusement, cette généralité tend à disparaitre et s’étendre pour venir gangrainer tout environnement et toute classe sociale, voir même se camoufler au sein des milieux les plus favorisés ou d’apparence tranquille.

Et alors peu importe ces disparités, la première chose à faire et de ne surtout pas se précipiter. Prendre du recul est sans doute la plus difficile « réaction » à adopter mais néanmoins le premier pas de survie vers son propre sauvetage. Ce recul permet de voir les facteurs de protection que nous avons à notre portée, nous exprimer en qualifiant nos émotions et bien évidemment trouver de l’aide.

La résilience sera alors plus facile si par la parole nous faisons le lien d’une rencontre, par la connaissance nous faisons le lien de la réflexion et par un métier ou un moyen nous faisons le lien vers l’action. Pour être plus claire, une personne qui ne s’exprime pas, qui se ferme et s’isole et qui n’agit pas sera forcément plus vulnérable, or, bien souvent c’est ce qui arrive quand le traumas est lourd ou encore présent et subit au quotidien.

Plus le piège sera insidieux, et plus la réflexion sera longue et compliquée, mais toutefois elle n’est pas impossible, car l’humain a toujours une limite, un seuil d’encaissement extrême qui permet un déclic et que j’appelle l’instinct de survie.

Le but de cette réflexion est donc tout simplement de donner du sens à ce qui nous arrive, c’est en nous exprimant par la parole, en trouvant du soutien par un référent (famille, ami ou spécialiste) et en comprenant qui nous sommes par l’introspection, que nous pourrons agir.

Et ensuite comment surmonter ses souffrances?

Ce qui caractérise l’humain de toute autre espèce, c’est qu’il a une capacité à souffrir deux fois. En effet, il souffre une première fois, comme n’importe qui, d’une douleur physique ou morale, d’un coup porté ou d’une trahison, mais il pourra alors souffrir une seconde fois par le souvenir même de cette souffrance, voir même s’infliger l’aggravation de cette souffrance, qui deviendra alors mentale ou psychologique, par la rumination.

Cette seconde souffrance est un danger invisible, elle peut intervenir dès la naissance par un traumas de l’enfance ou transgénérationnel, et seul le lien d’attachement peu l’améliorer ou la guérir.

C’est ce même lien d’attachement, qui se fait normalement pendant l’enfance, qui permet de développer une empathie à l’autre, car se comparer et être en lien, permet de trouver des solutions et de contrer les angoisses, en les analysant et les annihilant. Si ce lien d’attachement n’est pas fait, il peut créer et développer des peurs, des névroses ou voir des déviances psychologiques qui seront plus difficiles à combattre une fois adulte.

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Ce qui est rassurant, c’est que ce lien peut se faire à tout âge et peut se créer à tout moment à condition de passer par la première étape de prise de conscience et de recul. Donc, dès lors qu’on se sent vulnérable, la seule solution pour surmonter ses souffrances, est de renforcer cette protection et de créer du lien pour stabiliser notre sentiment de sécurisation, nous suivrons alors les 3 points essentiels à cette guérison:

  • Réflexion = méditation / introspection / connaissance de soi
  • Action = tranquillité / sport ou engagement social / affirmation de soi
  • Sécurité = affection / lien d’attachement / confiance en soi

Nous venons de voir les deux premières étapes de réflexion et d’action, qu’on peut résumer en introspection ou prise de recul puis en action ou engagement, mais tout ceci n’est possible que si nous assurons une base de sécurité affective suffisante pour nous permettre d’avancer.

Suite à cette mise en place de mécanisme réflexion/action, comment retrouver confiance en soi ?

On en revient encore à la petite enfance, où le plaisir de découvrir, d’apprendre n’est possible que si on se sent en sécurité. Sinon il y a aggravation du manque d’estime de soi, et là où il n’y a pas d’estime, il n’y a pas de confiance.

« JE est un autre ! »

Rimbaud

Autrement dit, je ne peux me définir moi-même que si je me confronte à l’autre. Ainsi c’est dans l’apprentissage de l’autre que j’apprend de moi, de là nait l’estime et se construit la confiance. Boris Cyrulnik emploie le terme, que j’aime à employer également, de « tricoter » son processus de résilience « au fil des rencontres ».

Par la parole et l’empathie, malgré les différences de points de vue, la résonnance en l’autre me fait gagner en confiance, comme une condition physique que nous nourrissons chaque jour par de petits efforts successifs. Bien entendu, les conditions et l’environnement favorisent cette croissance, c’est pourquoi il est important de bien s’entourer, appartenir à un groupe d’entrainement ou associatif, et le simple fait de s’engager, déclenche le processus de guérison.

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C’est ici que la thérapie créative intervient, et c’est pourquoi il est essentiel de prendre conscience de son pouvoir créateur. On peut tenir un journal afin de noter ses progrès sportifs et/ou constater l’évolution de nos accomplissements associatifs, faire une activité physique ou artistique peuvent être une forme de thérapie à part entière, à cela vient s’ajouter la parole, toujours se rappeler qu’une seule personne à qui se confier suffit à emprunter ce chemin de résilience.

Finalement, le vrai déclic c’est le lien, le lien à soi, le lien à l’autre, ce fil rouge qui nous unit et qui nous rappelle que nous ne sommes jamais seuls. Ne plus subir ou réagir mais devenir cré-acteur de sa vie !

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